"Je ne suis qu'un trait d'union entre la terre et le verre".
Des vins les plus cohérents possible produits selon les règles de l’art :
« Qu’est-ce qui m’anime dans ma quête ? La fierté, mais également le doute ! », nous avoue Nicolas Despagne du Domaine Maison-Blanche, dans le Bordelais. « C'est Nietzsche qui disait : « Ce n'est pas le doute qui rend fou, c'est la certitude ! » Le doute maintient vivant. On a besoin de douter pour chercher en permanence. Condorcet disait : « Les amis de la vérité sont ceux qui la cherchent, pas ceux qui se vantent de l'avoir trouvée ». Le vin que nous nous essayons de faire à Maison-Blanche c’est le vin qui vient. Nous ne sommes que des assistants. Donc, oui, fierté », poursuit Nicolas, « tout ce que je peux dire de mes vins, c'est qu'ils sont faits dans ce que je me suis posé comme « règles de l’art ». Ils sont cohérents par rapport à la terre sur laquelle ils sont nés, au ciel sous lequel ils sont nés, et à l’époque à laquelle ils sont nés. Je suis, bien évidemment, fier de ce domaine dont je ne suis qu'un interprète. Je ne fais pas le vin pour faire le meilleur vin du monde. Il y a des recettes pour ça. On sait ce qu'il faut faire. Et je ne veux pas rentrer là-dedans : pas de technologie, pas d'intrant. Je suis fier de présenter un vin qui est le plus cohérent possible et qui est fait selon les « règles de l’art » que je me suis imposées. Je ne cherche pas à faire le vin qui va plaire au plus grand nombre : cela, ce n'est pas la démarche de l'appellation d'origine contrôlée, c'est une démarche de vin industriel ... ».
Un vin produit de manière naturelle, sincère et authentique :
« Je produis mes vins de manière naturelle parce que je fais le vin selon les lois de la nature et non pas selon des lois contre nature ou artificielles. Naturel a deux antonymes : culturel et artificiel. Quand je dis naturel, ce n'est pas par opposition à culturel. Oui, mon vin est culturel. Si je n'étais pas là, s'il n'y avait pas eu l'homme, il n'y aurait pas eu de vin. J'utilise simplement les lois de la nature. Je n'essaie pas de les violer. Sincère, parce que je dis ce que je fais, je fais ce que je dis. Authentique, parce que ces vins sont l’expression du domaine, que je n'essaie pas de couper ce que le ciel m'a envoyé et ce que la terre m'a donné. Je revendique également ces tannins et cette acidité qui font partie de la force intrinsèque que recèle ces vins. Tous mes vins, je les veux cohérents. Les raisins me sont envoyés. Je les ai cultivés tout au long de l'année. Je vais essayer de maintenir jusqu'au verre de celui qui va boire le vin, la force qu'il y a dans ces raisins. Je ne suis qu'un trait d'union entre la terre et le verre. Moins je suis pesant sur le vin, mieux c'est pour la force de vie que recèle le vin. »
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